EDF : Changement locataire, comment ça marche pour l’électricité ?

Femme souriante remplissant un formulaire de location dans une cuisine lumineuse

Un chiffre claque : plus de 10 % des logements changent de mains chaque année en France, et pas un seul compteur ne passe au travers. Derrière les cartons et la remise des clés, l’électricité n’attend pas. Un contrat d’énergie, lui, ne connaît ni transmission automatique, ni héritage entre locataires. Oublier les formalités, c’est risquer un appartement plongé dans le noir ou des frais qui s’invitent sans prévenir. Chez EDF, comme ailleurs, la règle est implacable : chaque départ impose une coupure administrative, chaque arrivée réclame sa propre souscription. Les erreurs, absence de relevé, mauvais nom sur le contrat, n’épargnent personne, et la facture peut vite s’alourdir.

Dès qu’un locataire quitte son logement, EDF exige que le contrat d’électricité soit résilié. Le compteur, qu’il soit Linky ou mécanique, ne fait pas la différence : il s’agit de couper net, d’éviter tout chevauchement. Le nouvel occupant, même s’il compte rester fidèle au fournisseur historique, doit impérativement ouvrir un dossier à son nom. Impossible d’y échapper, la démarche reste incontournable pour garantir que l’électricité coulera dès l’arrivée.

Changement de locataire : ce qui se passe pour l’électricité chez EDF

Lorsqu’un locataire fait ses valises, EDF réclame la résiliation du contrat d’électricité en place. Aucun passe-droit, aucune tolérance. L’énergie ne colle pas au bien : chaque nouvel arrivant doit engager sa propre souscription, peu importe le type d’offre retenu. Dès que le bail s’achève, le relevé du compteur fait foi ; c’est à partir de cette donnée que l’ancien occupant sera facturé, sans risque de voir sa consommation se mélanger à celle du prochain habitant.

Pour éviter d’emménager dans un logement privé de courant, le nouvel habitant doit contacter EDF, ou tout autre fournisseur, avant même d’avoir posé ses cartons. Oublier cette étape, c’est s’exposer à une coupure, même si le compteur n’est pas scellé. Prendre en main son contrat d’électricité relève d’une initiative individuelle, distincte du bail ou de la passation de clés.

Ce fonctionnement n’est pas propre à EDF, il s’impose à tous les fournisseurs. Objectif : garantir une facturation précise, éviter les litiges et responsabiliser chaque consommateur. Impossible, dès lors, de dissimuler une consommation ou de laisser traîner une facture de régularisation.

Voici ce qui rythme le passage de témoin d’un locataire à l’autre :

  • Un relevé du compteur est systématiquement effectué lors du départ et de l’arrivée, pour établir une frontière nette entre deux périodes de consommation.
  • La souscription d’un nouveau contrat permet d’ajuster la mensualité en fonction des besoins réels du nouvel occupant.
  • En l’absence de démarche, l’électricité peut être coupée dès la sortie de l’ancien locataire.

Changer de locataire implique nécessairement une rupture de contrat. Mais cette coupure administrative a son intérêt : elle garantit au nouvel arrivant une alimentation électrique propre, adaptée à sa situation, sans mélange avec le passé.

Qui doit effectuer les démarches et à quel moment agir ?

Le locataire qui s’apprête à quitter les lieux porte la responsabilité de résilier le contrat d’énergie attaché à son nom. Cette formalité doit idéalement précéder la remise des clés d’au moins quinze jours. Date de départ, relevé du compteur ou transmission de l’index Linky : autant d’éléments qui serviront à établir la facture de clôture. Ce relevé fixe clairement la limite entre deux périodes, protégeant chacun d’une facturation injustifiée.

Pour celui qui s’apprête à entrer, la rapidité s’impose. Souscrire un nouveau contrat, chez EDF ou un concurrent, doit se faire avant l’emménagement. C’est la condition pour que le courant soit rétabli sans délai, pour adapter la mensualité au profil du foyer, et pour éviter toute coupure le jour J. Attendre la signature du bail n’est pas nécessaire : la plupart des fournisseurs proposent d’effectuer les démarches en ligne, sans déplacement.

Le propriétaire, quant à lui, intervient peu, sauf s’il s’agit d’un logement meublé ou d’un bien momentanément vacant. Son rôle : veiller à ce que la passation contractuelle soit limpide, rappelant que le contrat d’énergie n’est jamais lié au bail, mais bien à la personne occupant le logement.

Pour clarifier, voici qui fait quoi et à quel moment :

  • Le locataire sortant anticipe la résiliation dès qu’il connaît sa date de départ.
  • Le locataire entrant souscrit un contrat avant la remise des clés, pour éviter toute coupure et adapter les modalités à sa propre consommation.
  • Le fournisseur, de son côté, coordonne la mise en service avec Enedis, parfois en 24 à 48 heures.

Étapes clés pour résilier ou souscrire un contrat EDF lors d’un déménagement

Anticiper la résiliation côté locataire sortant

Pour celui qui quitte le logement, la résiliation doit être lancée quelques jours avant le départ. La demande se fait simplement : en ligne, par téléphone avec le service client EDF, ou par courrier. Il faut s’armer du relevé du compteur ou de l’index Linky si le logement en est équipé. Ce relevé final scelle la facture de clôture ; chacun paie ce qu’il a consommé, rien de plus.

Souscrire un nouveau contrat avant l’emménagement

Le nouvel arrivant doit prendre les devants et souscrire à un contrat EDF, ou chez un autre fournisseur, avant d’entrer dans son futur chez-soi. Prévoir la date de mise en service est stratégique : il faut compter 5 jours ouvrés en standard, mais l’option express existe, notamment si le compteur est déjà ouvert. La souscription peut se faire en quelques clics ou par téléphone, avec le relevé d’index si le compteur n’est pas communicant. La mensualité sera calculée selon la taille du logement et le profil du foyer.

Avant d’entamer les démarches, il est utile de préparer certains éléments :

  • Contacter le service client EDF pour organiser la résiliation ou la souscription selon la situation.
  • Se munir du relevé de compteur (électricité et/ou gaz) le jour du départ ou de l’arrivée, pour garantir une facturation juste.
  • Indiquer scrupuleusement l’adresse exacte, ce qui évite les confusions entre logements aux numéros similaires dans un même immeuble.

Certains préfèrent déléguer ces formalités à un service spécialisé comme papernest partenaire EDF, qui prend en charge toute la partie administrative liée à l’électricité lors d’un déménagement. Un choix qui séduit face à la diversité croissante des fournisseurs et à la complexité des offres.

Homme lisant un compteur électrique dans un couloir d

Impacts du changement de locataire sur le contrat d’électricité et les factures

À chaque changement de locataire, le contrat d’électricité du précédent occupant est fermé, et un nouveau dossier doit être ouvert à l’initiative du nouvel arrivant. Il n’existe pas de transfert possible : chaque contrat est strictement personnel. Le locataire sortant reçoit alors une facture de régularisation basée sur l’index de son dernier relevé, ce qui le libère définitivement de toute consommation future dans le logement.

Pour le nouvel occupant, la souscription d’un contrat ouvre le choix : rester sur le tarif réglementé (EDF) ou explorer les offres de marché, proposées par un large éventail de concurrents. Le prix du kWh, la présence d’une garantie d’origine pour une énergie verte, la qualité du service client ou la fréquence des régularisations deviennent des critères de sélection non négligeables.

Si la souscription tarde, le risque de coupure dès l’arrivée est réel, surtout si le compteur avait été fermé au départ de l’ancien locataire. La remise en service, assurée par Enedis, est généralement facturée et prend entre 24 heures (pour Linky) et 5 jours ouvrés. L’intérêt d’anticiper n’est donc plus à démontrer.

Ce changement de locataire peut aussi transformer la structure de la facture d’électricité : nouvelle puissance souscrite, adaptation de la périodicité de paiement, ou opportunité de passer d’un contrat réglementé à une offre plus avantageuse. Tout se joue sur la vigilance lors de la résiliation et de la souscription, pour éviter chevauchements ou mauvaises surprises sur la facture.

Au bout du compte, chaque passage de locataire remet les compteurs à zéro, au sens propre comme au figuré. Une opportunité de repartir sur des bases saines, à condition de ne pas laisser l’administratif dans l’ombre.

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